C'était le temps
des vacances, j'étais alors confiée à ma grand-mère bonheur.
Seule notre imagination d'enfant occupait nos journées: chasses aux trésors, colin Maillard, cueillettes de toutes sortes etc.
Mon bonheur, c'était aussi de participer aux tâches ménagères, eh oui! j'y ai aujourd'hui moins de plaisir.
C'est ainsi que j'ai appris à cuisiner, à faire des confitures, des conserves, les gâteaux etc.
Une fois par semaine, nous allions laver le linge au lavoir municipal situé juste en face de la maison.
Un grand lavoir où toutes les femmes du village se retrouvaient.
Deux grands bacs, un pour laver, un pour rincer, une eau de source qui l'alimentait en permanence.
Pendant que grand-mère s'activait, brosse à la main, nous faisions trempette, tout cela dans un joyeux brouhaha.
Nul besoin de journaux, tout ce qui devait être su se disait là au milieu d'un fatras de lessiveuses, planches en bois et autres savons de Marseille.
De retour à la maison, nous étendions le linge dans le pré voisin, pas besoin d'ajouter des senteurs, il prenait la bonne odeur de l'herbe fraiche .
les lavandières
Pissaro
aujourd'hui malheureusement démoli, le lavoir était entre les deux maisons
joliment conservés, il en reste deux dans ma petite ville du sud
et à coté de la maison, un grand pré pour étendre son linge