LE FEU
Tous les remèdes de grand-mère ne sont pas bons.
Le village de mon enfance, de mes racines, s'appelle Sternenberg
( la montagne aux étoiles)
Qui dit montagne, dit côtes à monter et descendre.
Au cours de nos balades à vélo, il nous fallait grimper et descendre ces petits monts.
Grimper, nous le faisions la plupart du temps à pieds, en poussant nos cycles et en bavardant.
Les descentes, à fond, cheveux au vent et sourire aux lèvres.
Un seul carrefour dans mon petit village ( 60 habitants en ces temps ) , quand je dit carrefour, c'est un peu exagéré, disons croisement de routes.
Dans ce croisement, la mairie puis le monument aux morts; De part et d'autre des deux rues, les habitations.
J'amorce ma descente, je prends de la vitesse, négocie parfaitement les virages. Arrive la croisée, les freins ne répondent plus. Par chance, pas de voitures ni de charrettes à boeufs ou de chevaux, j'arrive à viser je ne sais comment le petit espace entre la mairie et le monument et finis ma course folle dans un champ d'orties.
Je rentre à la maison, souffrant terriblement du feu de celles-ci.
Ma grand-mère Justine de me dire:" eh bien ma chérie, c'est un bon remède contre les rhumatismes, tu verras quand tu seras grande, tu n'en souffriras pas".
Je vous donne un conseil, n'aller pas vous rouler dans les orties, c'est peine perdue.
Tout est bonheur, hst 50x50
mes toiles sont sur mon autre blog